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RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Service)
ISDN (Integrated Service Digital Network)

 

Numéris = nom commercial du RNIS français (cf. STAS)
Transpac = nom commercial du réseau X.25 français (cf. STUR)
STAS = Spécifications Techniques d’accès au service
STUR = Spécifications Techniques d’utilisation du réseau

Ce sont les documents de l’opérateur (France Télécom en l’occurrence) qui spécifient comment les normes internationales (osi, uit-t) ont été implémentées dans leur réseau. NB: le réseau de l’opérateur doit être conforme aux normes internationales, mais il peut très n’utiliser qu’une partie de ces normes.

AT = adaptateur de terminal
TNA = Terminaison Numérique d’Abonné (c’est un PABX)
TNR = Terminaison Numérique de Réseau
La TNA est optionnelle, si elle n’existe pas, l’interface T est confondue avec l’interface S.

L’idée du RNIS

Jusqu’en 1980, à chaque besoin on créait un nouveau réseau. Donc pour une utilisation on avait une interface et un protocole, pour une autre utilisation on avait une autre interface et un autre protocole, etc.

 


A.  Les différents modes de raccordement

   1)  Accès de base (BRI basic rate interface)

S0 = 2B + D = 2 * 64 Kbps + 1 * 16 Kbps

B = transport de data, voix… en commutation de circuit (circuit virtuel)

D = canal de signalisation (transport de data possible sauf voix) en mode paquet

2 canaux Þ 2 communications simultanées possibles (1 par canal)

 L'interface S0 est une interface multipoint :

Les 2 canaux B sont des canaux de données (voix, vidéo, image, données…)

D est un canal de signalisation, mais il n’est pas utilisé tout le temps donc on peut s’en servir pour faire circuler tout type de données sauf de la voix (il faut au moins 64Kbps pour de la voix).

   2)  Accès primaire (PRI primary rate interface)

S2 = 30B + D = 30 * 64 kbps + 1 * 64 kbps

 L'interface S2 est une interface point à point :

Remarque : c’est la même structure que pour la MIC.


B.  Types de configuration

   1)  Bus passif (pour le particulier)

L’inconvénient majeur du bus passif, est que si l’on a 2 PC en LAN, ils ne pourront communiquer ensemble qu’en passant par le CSN (pas de connexion directe)

   2)  Bus unique (pour les PME/PMI)

Idem mais avec une TNA (autocomm)


   3)  Etoile de bus ou groupement d’accès de base (pour les moyennes entreprises)

On peut avoir jusqu’à 8 TNR maximum soit 2x8 = 16 communication simultanément (si ce n’est pas suffisant pour l’entreprise, l’opérateur propose de passer à un accès primaire)


   4)  L’offre commerciale

L’idée : récupérer les internautes.

Sans RNIS :

Avec RNIS :

Exemple : « Numéris Duo »


C.  les topologies de câblage chez l’abonné

   1) bus court

·        150 m maximum de la TNR à la fin du bus
·        10 prises max
·        5 terminaux max

   2) bus étendu

·        500 m maximum de la TNR à la fin du bus
·        4 prises max
·        4 terminaux max
·        les terminaux doivent être dans les 30 derniers mètres.

   3) bus point à point

·        800 m maximum
·        1 prise
·        1 terminal

   4)  Topologie en Y

·        800 m maximum
·        1 prise
·        1 terminal

(sur le site de l’UITT chercher la norme I.430)

remarque :

la topologie logique et physique du RNIS est une topologie bus, comme pour Ethernet 10B2 et 10B5

Þ Elle est mal adaptée à la topologie en étoile (du fait du pré-cablâge).


D.  L’évolution vers le RNIS

C’est une évolution ‘naturelle’ sur plusieurs année du RTC (le ‘tout analogique’ ~1945-1960) vers le RNIS (le ‘tout numérique’ ~1965-70)

à 1ère phase : le multiplexage fréquentiel

à 2nde phase : le passage au multiplexage temporel (+ un meilleur support physique (ex : fibre optique))

Signalisation MF socotel = « mode associé »

à 3ème phase : changement de signalisation

on passe en « mode dissocié »

Des points sémaphores connectés à des ptc (points de transit sémaphore) eux-mêmes reliés entre eux Þ c’est un réseau sémaphore de signalisation.


à 4ème phase : la numérisation de l’abonné pour avoir un réseau numérique de bout en bout.

en 250 us à 4 bits pour le canal D
en 500 us à 8 bits
en 1000 us (soit 1ms) à 16 bits
en 1000 ms (soit 1s) à 16 Kbits Þ 16 Kbps


remarque: on ne peut avoir de communication dans les canaux B1 et B2 que si la demande a été faite dans le canal D préalablement Þ jamais de collision dans les canaux B1 et B2.

Par contre il peut y avoir des collisions dans le canal D. Plusieurs équipements Peuvent désirer communiquer demander a se voir affecter un canal B.

Þ problème : comment résoudre les collisions ?

Au préalable il faut connaître le codage sur le bus S0.

l’avantage principal du codage AMI, est que la valeur moyenne (en Volt) est nulle.

Le réveil du bus :

1)      décrochage : envoi d’une impulsion (2 bits à 0)
2)      la TNR répète l’info pour le CSN
3)      le CSN déclenche l’émission de la trame S0 (DB1DB2DB1DB2…)
4)      la TNR la répète et l’équipement qui veut prendre la ligne écoute sur la paire de réception et repère temporellement où est le canal D.
(Il doit attendre 8bits consécutifs à 1, 9 s’il vient juste d’émettre sans problème. 8, 9, 8, 9…)
5)      émission dans D

E.  Détection de la collision dans D

Le canal E, c’est l’écho du canal D dans la paire émission.

Pour détecter une collision, un équipement qui émet dans le canal D écoute simultanément ce qui se passe dans le canal E de la paire de réception.

Si ce qu’il écoute dans E est l’image exacte de ce qu’il émet dans D, c’est que tout se passe bien. Sinon, c’est qu’il y a collision et dans ce cas il arrête d’émettre (et attend les 8 bits consécutifs suivants).

C’est la même technique pour Ethernet (on écoute ce que l’on émet)

C’est la technique CSMA (Carrier Sense Multiple Access) Accès multiple à détection d’erreur.

En Ethernet c’est du CSMA-CD (Collision Detection)
En RNIS c’est du CSMA-CR (Collision Resolution)

Pour émettre, il faut attendre 8 bits consécutifs à 1.

S’il A détecte une collision (E != D), A s’arrête d’émettre B continue. Mais B ayant émis sans problème après 8bits consécutifs à 1, attendra 9bits pour une nouvelle émission, si celle-ci se passe encore bien, B attend 8bits consécutifs à 1, etc.

A qui avait arrêté d’émettre après avoir détecté une collision attend 8bits consécutifs à 1 pour émettre comme lors de sa première émission.

Le protocole LAP-D (une extension du LAP-B, le protocole des trames circulant dans les canaux B) se caractérise par un champ supplémentaire d’adressage déterminant l’un des équipements terminaux connectés au canal D. Ce champ prend aussi en charge les adresses multipoint et de diffusion.

Ce champ est sur 2 octets.

Le niveau 2 sait reconnaître si c’est pour l‘entité de data, de gestion ou de signalisation.

TEI = Terminal End Identifier : c’est un champs qui permet d’identifier un terminal parmi n sur le bus

@ TEI :
·        Les valeurs de 0 à 63 sont fixées par l’administrateur (configurées en dur dans le terminal)
·        Les valeurs de 64 à 126 sont allouées dynamiquement par le réseau au moment de la connexion physique sur le bus.
·        Si la valeur fait 127 c’est la valeur de broadcast (destinées à tous les terminaux sur le réseau)

SAPI = Service Access Point Identifier

Le SAPI permet d’identifier l’entité de niveau supérieur à laquelle l’information doit être remontée.

Exemple :

SAPI = 0   Þ les données doivent être remontées à l’entité de signalisation.

SAPI = 63 Þ les données doivent être remontées à l’entité de gestion.

SAPI = 16 Þ on fait du mode paquet dans le canal D.

Rappel :
L’information s’écoule bit à bit au niveau physique.

Ex :


La signalisation (protocole Q931 – le même que pour les réseaux ATM)

-         discriminateur de protocole [ex : 08 pour la France]
-         R.I. : référence d’appel ; numéro aléatoire, affecté au début de la connexion jusqu’à sa fermeture. Il sert à identifier une connexion pour des sauvegardes de contexte (ex : suspension d’appel)
-         Type de message :

·        Message pendant la phase de connexion (setup (call request), alerte, connexion, connexion ack)
·        Message pendant la communication (info de taxe, info de portabilité)
·        Message pendant la libération (déconnexion, déconnexion ack)

-         I.E. ou E.I. (Elément d’Information)


service support

CCBT             service numérique
CCBNT          service téléphonique

En demandant un service CCBT, on demande à ce que l’information passe par un circuit entièrement numérique.
En demandant un service CCBNT, on ne demande pas à passer spécifiquement par du numérique.

Aujourd’hui le réseau français est à 99% numérique. Mais dans d’autres pays ce n’est pas forcément le cas

Le problème du full duplex sur 2 fils (une paire)

A)    Analogique

a.       2 paires, 4 fils

(une seule fréquence)

b.      1 paire, 2 fils

2 fréquences
on travaille en partage de bande.

B)     Bande de Base

a.       2 paires

fonctionne sans problème.

b.      1 paire

Cela fonctionne avec un filtre à annulation d’écho.


Le principe du filtre à annulation d’écho :

quand ri = Z0 , l’énergie W émise est totalement absorbée par Z0 mais on ne peut qu’approcher Z0 donc on a toujours une énergie écho en retour We.

Þ pour virer cet écho, on met un filtre qui analyse l’W qui est émise et la compare à ce qui revient pour détecter We et l’absorber.

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